En 2014, j’obtiens l’emploi que je convoitais depuis si longtemps. Je prends donc un congé de deux ans au poste que j’occupais pour aller essayer cette nouvelle fonction. J’étais sur un petit nuage et tellement fière d’avoir atteint mon objectif!
Mais j’ai vite désenchanté…
Je vais éviter de donner trop de détails pour ne pas m’attirer d’ennuis. J’arrivais d’un milieu de travail bienveillant, où toute l’équipe me faisant confiance et où je n’avais aucune pression. Dès le début de mon nouvel emploi, j’ai compris que les choses seraient totalement différentes.
Mes supérieurs étaient très exigeants et contrôlants. Je sentais une pression continue. C’est difficile à décrire, mais je suis certaine que tu comprends ce que je veux dire. Il fallait que tout soit fait pour hier, sans erreur.
L’erreur est humaine ne faisait pas partie de leur vocabulaire! J’étais stressée et je pensais sans arrêt au travail le soir et le week-end.
En dehors de mon travail, j’allais au gym tous les jours. Si je ne pouvais pas y aller, j’éprouvais un fort sentiment de culpabilité. Durant la semaine, je me levais à 5h tous les matins pour m’y rendre.
Avec du recul, je me demande où je trouvais toute cette discipline pour me lever à cette heure l’hiver, à la noirceur, lorsque la température oscillait les -20 degrés. À l’époque, la mentalité dans le domaine de la musculation était que plus on s’entraînerait et plus on serait en «shape». Une chance que la science a évolué depuis!
Il y a le stress psychologique, mais aussi physique.
En plus du stress que je vivais au travail et de celui que je m’inculquais en me surentraînant, je suivais une diète stricte. Je pesais tout ce que je mangeais, presque aucune source de glucides, je refusais d’aller au restaurant, j’emportais mes plats préparés partout où j’allais.
Je me souviens que je j’emportais des galettes de thon dans mon sac à main lorsque j’allais magasiner afin de respecter mes heures de repas. Ouache, le goût était horrible! Il y a plusieurs années, c’était tendance de manger aux 2-3 heures. Supposément que ça augmentait le métabolisme. Dieu merci, les mentalités ont changé!
À l’automne 2015, plus rien ne va. Je souffre d’insomnie, je suis déprimée, fatiguée, j’ai des palpitations. Bizarrement, je me sentais sur l’adrénaline, comme si j’avais trop pris de café. C’est ce qu’on appelle la phase de burn-in qui précède le burn-out. J’ai même fait une crise d’angoisse au travail. Je suis partie à l’hôpital en ambulance croyant faire une crise cardiaque!
Quelque temps plus tard, je suis allée voir mon médecin qui m’a mis en arrêt de travail. C’était la première fois de ma vie que j’avais à m’absenter pour cause de maladie. Je croyais que le fait d’être retirée de mon milieu de travail règlerait tous mes maux. Mais non! J’allais de mal en pis.
Aller dans les bras de Morphée était une torture, car je savais que je n’allais pas dormir. Même les somnifères n’avaient aucun effet. J’étais étourdie, ma pression artérielle était basse, j’avais de la difficulté à me tenir debout.
À mon grand malheur, j’ai dû arrêter l’entraînement. Tant d’années à travailler si dur pour développer cette masse musculaire que je risquais de perdre en quelques mois.
C’était extrêmement difficile sur le plan psychologique.
Avant cet épisode de fatigue, je m’intéressais déjà à la santé naturelle. L’une de mes activités favorites était d’aller chez Rachel Berry. J’ai toujours trouvé que les magasins de produits naturels étaient un endroit reposant et accueillant. Je faisais souvent appel à Stéphane, naturopathe chez Rachel Berry.
J’ai modifié mes habitudes alimentaires, je me suis reposée, j’ai soutenu mon organisme à l’aide de suppléments et j’ai consulté en psychothérapie.
Lorsque je lui ai fait part de ma condition, il m’a parlé d’un épuisement surrénalien. Je n’avais jamais entendu ce terme que je trouvais particulièrement effrayant. J’ai suivi ses nombreux conseils et j’ai lu sur le sujet. J’ai modifié mes habitudes alimentaires, je me suis reposée, j’ai soutenu mon organisme à l’aide de suppléments et j’ai consulté en psychothérapie.
Au fil des mois, j’ai retrouvé ma vitalité et ma joie de vivre. C’est ce qui m’a convaincue des bienfaits de la naturopathie. Ainsi, j’ai profité de cet arrêt de travail pour débuter des études en naturopathie.
Mars 2016, j’étais prête à retourner au travail. Il n’était pas envisageable que je retourne dans le même environnement toxique. Heureusement, j’ai pu mettre fin à mon congé sans salaire pour retourner à mon ancien emploi. Une décision que je n’ai jamais regretté!
Les années passent et je prends plaisir à aider les personnes qui m’entourent à améliorer leur santé. Je continue à me former et à lire sur tout ce qui touche la santé naturelle.
Mars 2020, début de la pandémie. Pour certaines personnes, ce temps d’arrêt a été une bénédiction, tandis que pour d’autres, ce fut extrêmement difficile. Ce qui m’a marquée durant cette période, ce sont les gens qui prenaient le temps de cuisiner, d’aller jouer dehors, de passer du temps en famille ou de suivre des cours à distance. Bref, ils prenaient enfin du temps de qualité pour eux.
Avec le retour à la normale, j’avais espoir que les gens conserveraient leurs nouvelles habitudes. Qu’ils avaient compris l’importance de se prioriser. Force est de constater que ça n’a pas été le cas.
En 2022, j’ai réfléchi à la façon dont je pourrais aider les gens à diminuer leur charge mentale et à retrouver un certain équilibre dans toutes les sphères de leur vie. La planification et la gestion du temps sont des compétences naturelles que j’ai peaufinées au fil du temps. Être organisée et structurée m’aide énormément à accomplir tout ce dont j’ai envie.
Début 2023, je commence l’accompagnement auprès des entrepreneures. Au fil des mois, je constate beaucoup de fatigue et de stress. L’ayant moi-même vécu, ça me touchait particulièrement de voir cet état de mal être. J’ai donc pris la décision d’ajouter la naturopathie à mes services afin d’aider le plus de femmes entrepreneures possible à retrouver leur énergie.
Voilà, c’est mon histoire!
Véronique